La compétence n’a pas de genre

Article : La compétence n’a pas de genre
Crédit:
22 juin 2024

La compétence n’a pas de genre

Le monde dans lequel nous vivons est aussi caractérisé par la récurrence de la question du genre. Une préoccupation tout-à-fait légitime mais qui peine jusqu’à présent à être effective dans certains pays. Ce billet vous propose une analyse sur ce phénomène s’inspirant sur une réalité récente de la Guinée et du Sénégal, en faisant des analogies et en donnant des exemples concrets à travers le monde.

Image prise dans une tribune de Ousmane Diagana.

D’où vient l’inspiration ?

Dans un monde où la compétence n’a pas de genre particulier, il incombe de responsabiliser aussi les femmes. En Guinée le premier ministre avait notifié que le gouvernement serait composé de 30% de femmes, une promesse qui n’a pas été ténue. L’autre constat vient du Sénégal où le nouveau gouvernement ne comporte que 4 femmes ministres parmi 25, l’équivalent de 16%.

Effets, approche genre et développement

Ces situations ont suscité des revendications légitimes de la part de certains organismes des droits de femmes dans les deux pays respectifs. En se fondant sur l’approche genre et développement, je pense qu’il est plus que primordial de revoir cet état de fait alarmant qui consiste à réduire les femmes par le biais des construits sociaux que nous avons érigés en normes.

Les théoriciens du genre et développement pensent qu’il ne peut y avoir un développement équilibré et harmonieux sans la participation active de la couche féminine et cela est évident. Lorsque nous prenons les pays comme le Rwanda, la Namibie, l’Afrique du sud, ce sont des pays où l’égalité homme et femme est effective sur différents domaines de la vie, même si j’ai du mal parfois avec l’expression « égalité » qu’à cela ne tienne.

Des pays qui se démarquent

Au Rwanda, il y a plus de 60% des femmes à l’hémicycle et elles occupent la moitié des postes ministériels selon des statistiques de 2022. La Namibie aussi s’illustre dans ce sens où nous avons 46% des députés qui sont femmes et 56% des postes liés à des compétences techniques sont occupés par elles. Ce qui classe le Rwanda et la Namibie dans le top 10 des meilleurs pays au monde en termes d’égalité homme – femme selon des statistiques mis à jour le 22 octobre 2019 derrière les pays scandinaves en l’occurrence, Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande. Ces données ne font pas allusion uniquement au domaine politique, d’autres domaines aussi font partie comme l’accès à l’éducation, à la santé et même le plan économique y est inclus…

Que vais-je dire brièvement ?

Dans un monde où la compétence n’a pas de genre, la responsabilisation des femmes revêt un facteur incontournable pour l’émancipation de nos sociétés. De la même manière qu’il y a des hommes très compétents, également, il y a aussi des femmes très compétentes. De la même façon aussi qu’il y a des hommes plus compétents que certaines femmes, également, il y a aussi des femmes plus compétentes que certains hommes. La qualification n’a pas de genre, elle est en nous tous.

Alternatives

Au regard de ces faits, je ne préconise pas de les responsabiliser juste pour le faire, plutôt le faire en tenant compte de plusieurs facteurs entre autres : la compétence, l’expertise, la convenance à l’image des hommes. Je suis personnellement persuadé qu’il y a des activités/fonctions exclusives aux hommes et d’autres exclusives aux femmes, mais dans les instances étatiques de prise de décisions et dans plusieurs domaines de la vie, leur présence et leur participation demeurent impératives et engendrent des effets très positifs à bien des égards.

Étiquettes
Partagez

Commentaires

Mamadou Saidou Diallo
Répondre

Vos critiques et suggestions sont les bienvenues.