La mobilité, un indicateur de développement : route Labé – Mamou, tout un calvaire

Article : La mobilité, un indicateur de développement : route Labé – Mamou, tout un calvaire
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10 octobre 2024

La mobilité, un indicateur de développement : route Labé – Mamou, tout un calvaire

La Guinée a un problème majeur concernant mobilité. Leur état entraîne des complications pour ses usagers.

La question de la mobilité doit être une préoccupation majeure pour les autorités car elle constitue un facteur essentiel dans la vie urbaine et interurbaine.

Une distance angoissante de 150 km

La Guinée a du chemin à parcourir dans ce sens aussi pour répondre aux besoins pressants de la mobilité. La route nationale Conakry – Labé, et plus précisément Mamou – Labé, se trouve dans un piteux état. Cela engendre des conséquences négatives à bien des égards. Une distance d’environ 150 km sépare Labé et Mamou qui dans un bon état pourrait être parcourue durant 3 heures en considérant une vitesse de moyenne 50 km/h et en tenant compte des agglomérations qui séparent les deux régions.

En partance pour Conakry, de 7h à 14h nous étions entre Labé et Mamou et nous avons passé plus de 3h du temps sans parcourir 300 mètres. À la sortie de Dalaba, un cortège de véhicules était stationné et peinait à s’émouvoir dû à une dégradation totale de la route jumelée par de la boue épaisse et visqueuse qui embourbe les véhicules et les empêche de se mouvoir. Cette situation énervante se lisait sur les visages des usagers de la route et maculait les autorités étatiques des critiques sévères.

Le Fouta est-il marginalisé dans les projets de développement ?

J’ai l’impression que le Fouta, région de Guinée, est marginalisé dans les peu de projets de développement qu’impulse l’État. Il est en carence d’infrastructures administratives et routières inter et intra-urbaines. D’autres préfectures n’ont jamais connu de bitume. Durant tout le règne d’Alpha Condé, la ville de Labé a été à la marge des programmes de développement.

Enjeux de la mobilité

Nous subissons la cherté des tarifs de transport, la cherté des produits du marché, la multiplication des engins en état de vétusté dans le pays, le non-respect des programmes indépendamment de la volonté des gens. Cela a des conséquences professionnelles et sociales grandissantes comme les risques sanitaires, les difficultés liées à l’évacuation des personnes malades des contrées reculées vers les villes, sans pourtant autant oublier le stress et la répugnance grandissante du peuple envers les autorités…

L’effectivité d’une mobilité urbaine engendre des conséquences positives diverses pour un pays. Il est du ressort de l’État d’œuvrer pour une bonne mobilité et d’aborder les questions de développement de façon objective, loin des approches ethniques et régionalistes. Il est inconcevable que nos routes, surtout les nationales, se retrouvent dans cet état. Vivement le bitume de la route Mamou – Labé et à toutes les autres routes importantes du pays !

La mobilité demeure une préoccupation principale pour tout pays qui aspire à l’émergence. Elle constitue un facteur incontournable pour la stabilité économique et favorise de bonnes conditions pour une vie économique, professionnelle et sociale paisible.

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